« L'Année terrible » racontée par Max Gallo
Centenaire Verdun 1916
Provoquée presque par hasard durant l’été 1914, alors que personne ne la voulait vraiment, la guerre entre la France et ses alliés et l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie s’est étendue au monde en quelques mois. Deux ans après, les pertes sont effarantes et le bras-de-fer militaire tourne à l’impasse. Pourtant, les deux belligérants n’imaginent pas un seul instant faire taire les armes. Bien au contraire, 1916 est l’année d’offensives qu’ils veulent décisives, Verdun pour les Allemands, la Somme pour les Français et les Britanniques. Né à Nice et auteur de plusieurs ouvrages sur la Grande Guerre, l’historien Max Gallo décrypte cette « Année terrible » commémorée le 29 mai à Verdun par Angela Merkel et François Hollande.
Par Fred GUILLEDOUX
« En 1916, la guerre nourrit la guerre, on continue à la faire parce qu’on l’a commencée »
Passée l’euphorie de la déclaration de la guerre en août 1914, plus les jours, les semaines, les mois avancent, plus l’horreur des combats est violente. Une certaine désillusion apparaît, chacun prend conscience des pertes humaines et comprend que la guerre sera longue. Comment s’opère ce changement des mentalités ?
« Lentement. En 1914, la presse avait joué son rôle de transformation de la réalité… Elle a annoncé plusieurs fois que les cosaques, alliés des Français, étaient à deux semaines de Berlin. On pouvait lire : “Les Boches sont tellement affamés qu’il suffit pour les capturer de mettre une tartine avec de la confiture et d’attendre, ils se précipitent pour attraper cette tartine”. L’image est caricaturale, mais elle a été reprise par la presse et des gens y ont cru ! On a l’impression qu’avec le temps, peu à peu, les Français mesurent ce qu’est la guerre, l’importance des pertes, le nombre de blessés, ce que racontent les permissionnaires, les blessés, les amputés notamment. Devant cette prise de conscience de la population, des généraux, poussés eux-mêmes par le personnel politique, craignent que “l’Union Sacrée”, qui s’est constituée en 1914, ne se brise. Pour éviter cela, il faut des offensives, percer le front adverse, mener des assauts. Or rien ne résiste au feu : de nouvelles armes, des canons lourds qui n’existaient pas, des mitrailleuses, des lance-mines sont utilisés, même les gaz asphyxiants à partir de 1915… Sans oublier les terrifiants lance-flammes, testés par les Allemands et les Français dès 1915, utilisés plus largement à partir de la bataille de Verdun l’année suivante. Bref, cette débauche de moyens matériels rend toujours impuissante l’offensive à percer le front adverse.
Après deux ans de luttes féroces, alors que des classes d’âge entières comme celle de 1913 ont été sacrifiées, qu’est-ce qui explique que les Poilus puissent encore tenir ?
Le sentiment d’être des sacrifiés est prégnant. Par exemple, lorsque les Poilus ont une permission ce qui arrive plus ou moins régulièrement, ils doivent traverser Paris pour prendre leur train les amenant chez eux. Or c’est toujours une épreuve pour eux d’observer la vie quotidienne des “embusqués”. Car même si les passants portent des vêtements de deuil, même si la tristesse s’affiche sur leur visage, même si les brassards noirs témoignent du deuil dans les familles, la vie continue. Eux vont au front, ils affrontent les gaz, la violence toujours plus forte, et ils meurent. Comment ne pas conclure que les hommes politiques se désintéressent d’eux, qu’ils les sacrifient délibérément ? C’est pourquoi le président de la République Raymond Poincaré est souvent critiqué, caricaturé. Clemenceau lui-même, qui arrivera au pouvoir en 1917, est représenté dans des caricatures anonymes avec une tête de mort, comme un vieillard qui envoie les jeunes se faire tuer. Pourtant, si ce sentiment d’être sacrifié existe, il ne faut pas oublier le patriotisme. Il ne faut pas oublier que, pour ce qui est des Français, la guerre se déroule sur leur sol. Les fantassins sont souvent d’origine paysanne, ils défendent leur terre, leur manière de vivre. C’est en partie pour cela qu’il n’y a pas eu de décomposition de l’armée en France. L’armée française était une armée citoyenne. Les soldats étaient passés par le moule de l’école républicaine, beaucoup avaient le certificat d’études. Les officiers de première ligne étaient souvent des instituteurs devenus adjudants, lieutenants, capitaines, ce qui permettait de créer une osmose avec les hommes qu’ils commandaient. Cela explique aussi la résistance et le refus finalement d’accepter de reculer.
Néanmoins, la situation militaire est figée en 1916, particulièrement après les batailles de Verdun et de la Somme qui ont coûté 1,7 million de combattants aux deux camps. L’idée d’un cessez-le-feu ne gagne pas les gouvernements, les généraux, etc. ?
Les Français font la guerre avec le sentiment du devoir. Certes, ils la subissent et en dehors de quelques-uns instants et de quelques officiers nationalistes, ils ne sont pas partis au front la fleur au fusil en août 1914. Mais se battre est considéré comme un travail nécessaire, parce que c’est la France, parce que beaucoup sont propriétaires d’un petit lot de terrain, on est petit paysan, on tient à ce carré, on ne veut pas le perdre, donc on ne se pose pas de question. Eh puis, très vite, le nombre des tués est tel qu’en 1916, les Français continuent la guerre parce qu’ils ont commencé à la faire, parce qu’il y a eu des morts par centaines, par milliers… Songez qu’entre le mois d’août 1914 et le mois de décembre, entre les morts, les blessés, les disparus, les prisonniers, les pertes françaises se comptent par centaines de milliers. Cela crée un sentiment de solidarité de la part de ceux qui sont encore aptes au combat : “On n’a quand même pas fait ça pour rien…”. Cela renforce le fatalisme patriotique qui était celui de la société française et particulièrement des couches populaires avant l’entrée en guerre. Même s’il y a des grèves, des revendications sociales et politiques, le prolétariat français, qu’il soit industriel ou paysan, est très intégré dans la République française, parce que c’est un système qui marche, parce qu’il y croit et donc, fondamentalement, il ne le remet pas en cause. Je me répète, l’horreur du conflit est trop grande pour arrêter de combattre, sinon l’intensité de sa violence, tous ces camarades tombés, tout ce que les soldats ont vécu, tout cela n’aurait servi à rien. La guerre nourrit la guerre. Il faut un gagnant et un perdant. Il faut battre l’adversaire… Dès 1914, on est étonné par la forme que prend cette guerre : l’enlisement, les tranchées, la projection de millions d’obus et l’emploi d’armes de destruction massive, les armes chimiques… En 1918, on voudra en finir parce que l’horreur défigure la vie depuis quatre ans. L’horreur de la guerre sera telle que nombreux seront ceux pensant qu’il faut la terminer au plus vite. Je songe aux discours du pape, mais aussi à des écrivains réfugiés en Suisse qui appellent à la raison. Pourtant, ils ne seront pas entendus par l’opinion.
C’est d’autant plus étonnant que jusqu’à l’incendie d’août 1914, des voix pacifistes s’expriment fortement en Europe. Par exemple, en France, les députés socialistes œuvrent contre l’entrée en guerre. Dont Jean Jaurès, assassiné la veille de la mobilisation générale…
Vous avez raison de citer Jaurès, la haine qu’il a suscitée à partir de 1913 est caractéristique. On le qualifiait d’agent allemand, parce qu’il était hostile à la prolongation du service militaire, il était opposé à la loi des Trois Ans. Son assassinat est le produit de cette haine distillée par un certain nombre de ses adversaires, qui avaient parfois été ses amis, je pense notamment à Charles Péguy. Une poétesse de l’époque a qualifié Jaurès de ‘’premier mort tombé en avant des armées’’. Mais si son enterrement a donné lieu à une manifestation d’unanimité nationale, réunissant le président de la République et ses adversaires, son assassinat est quasiment oublié pendant toute la période des combats. À tel point qu’en 1919, l’assassin de Jaurès, Raoul Villain qui est resté en prison jusqu’à son procès, est acquitté. Et la famille de Jaurès est condamnée à payer les frais de justice, ce qui révolte, déclenche des protestations et des manifestations.
Neutre dans un premier temps alors qu’elle était alliée à l’Allemagne et à l’Autriche-Hongrie, l’Italie entre en guerre à la mi-1915 aux côtés de la France, de l’Angleterre, de la Russie, etc. Comment ce renversement d’alliances est-il vécu dans le Sud-Est, où la population d’origine italienne est importante ?
Avec satisfaction, bien sûr. Rappelons que les Comtés de Nice et de Savoie n’ont été annexés à la France qu’en 1860, d’ailleurs non sans réticences, les liens sont donc étroits. Cela n’exclut pas de l’inquiétude dans les familles des émigrés qui voient les leurs partir au combat. Il faut toutefois souligner que nombreux étaient les Italiens installés en France qui s’étaient engagés dès 1914 dans l’armée de leur nouvelle patrie. Le cas le plus emblématique est bien entendu celui de Lazare Ponticelli, le Poilu qui a vécu le plus longtemps puisqu’il est mort en 2008, le dernier survivant de la “Der des Ders”. Né italien en décembre 1897, devenu français, sa vie est l’un des miroirs du XXe siècle. En 1914, quand commence le grand massacre, le suicide collectif des Européens, il doit dissimuler son âge - 16 ans - afin de pouvoir s’engager dans la Légion étrangère. Il combat en 1914 et 1915 dans les tranchées de l’Argonne et devant Verdun, multiplie les actes de bravoure. Mais l’Italie entre à son tour dans la guerre en mai 1915 et Lazare Ponticelli, toujours italien, est démobilisé contre son gré, conduit à Turin. Enrôlé dans les troupes alpines, il combat les Autrichiens : “Je ne voulais pas quitter mon bataillon et laisser mes camarades pour rejoindre l’Italie ; la Légion avait fait de moi un Français, c’était profondément injuste”, expliquera-t-il. La guerre est pour lui et d’autres dizaines de milliers d’étrangers l’occasion de montrer qu’ils sont prêts à verser leur sang pour la Nation, en signe de reconnaissance, comme il l’a déclaré : “J’ai voulu défendre la France, parce qu’elle m’avait donné à manger. C’était une manière de dire merci”.
Pourquoi l’Italie a-t-elle changé de camp ?
Les Italiens essayent très vite de faire le choix du camp vainqueur : ils jouent la France et l’Angleterre en espérant obtenir des contreparties dans les colonies, avec le contrôle de nouveaux territoires. Ils seront d’ailleurs déçus, ils considéreront que leur victoire contre l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie, avec l’offensive réussie en 1918 à Vittorio Veneto, a été “mutilée”.
Obligée d’abandonner la Pologne en 1915, la Russie échoue l’année suivante dans son offensive contre les Austro-Hongrois. Éclatent alors des troubles sociaux, qui aboutissent à la Révolution de février 1917. Quel est l’impact de la peur de la contagion révolutionnaire sur la guerre ?
La révolution russe a abouti à la sortie de la guerre de la Russie, car l’armée s’est décomposée. Lénine a en effet très vite compris que pour que la révolution gagne, la guerre devait s’arrêter et l’armée se dissoudre. Et c’est ce qui s’est produit. Ce n’était pas une armée citoyenne mais une armée d’ancien régime où les soldats étaient mal nourris, mal traités. Or, à la pensée que cette révolution pouvait s’étendre, la peur a saisi l’Europe. Pourtant, au début, les Allemands l’avaient considérée avec satisfaction parce que ça faisait un adversaire de moins, et non des moindres, en raison du nombre de Russes mobilisés. Mais très vite les Allemands ont craint que la contagion révolutionnaire ne s’étende à l’armée allemande et ce d’autant plus que sur le front français, il y eut des mutineries. Ces mutineries furent durement réprimées : on compte près de 600 fusillés. Mais très vite l’état-major a, sans relâcher la discipline, procédé différemment : ils ont par exemple veillé au respect de l’égalité dans l’attribution des permissions comme du passage en première ligne. Les mutineries ont cessé et la guerre a continué. Les armées françaises, anglaises et allemandes, au moins jusqu’en 1918, tiendront face à la contagion révolutionnaire.
Pour vous, c’est en 1914 et en 1918 que se joue la Première Guerre mondiale. Pourquoi focaliser sur ces deux années ?
1914 et 1918, sont comme les piles d’un pont entre lesquelles s’étend la durée de la guerre, ces deux années présentent de très grandes similitudes. Les Allemands sont à 60 kilomètres de Paris en 1914 ; ils le seront encore après de nouvelles offensives en 1918. En 1914, ils remportent une victoire apparente, mais la bataille de la Marne va les stopper. Le front arrête de bouger, et les tranchées symbolisent cette nouvelle manière de faire la guerre. Néanmoins, au départ, les Allemands sont profondément entrés dans le sol français. En 1918, après quatre années de guerre, voici qu’ils lancent une série de cinq grandes offensives, qui les amènent encore à 60 kilomètres de Paris. De nouveau, en 1918, on assiste à des scènes d’exode. Paris est bombardé. On a l’impression que la guerre peut se jouer comme en 1914. Mettre face à face ces deux années permet de comprendre leurs différences et de montrer leurs ressemblances. Chaque fois, le patriotisme, l’enracinement des soldats français et alliés dans leur terre, dans le sol de la Nation, a permis de résister aux offensives allemandes très menaçantes, qui ont, je le répète, conduit les troupes ennemies à 60 kilomètres de Paris. 1914 et 1918 sont deux années cruciales, le nœud de la guerre. C’est à ce moment que s’est joué le destin du XXe siècle, avec pour reprendre un mot de Clemenceau une “terrible victoire”… Car si la victoire de la France est bien une victoire militaire, c’est un point sur lequel Clemenceau et les militaires insistent beaucoup, cette victoire est terrible car il y a plus de 1.350.000 de tués et 3 millions de blessés, dont certains ne retrouveront jamais leurs capacités d’avant.
Entre ces deux périodes de mouvements, ce sont les tranchées, le bourbier, les gaz, l’usure... Dont Verdun est pour les Français le symbole.
Absolument. Entre 1914 e 1918, il y a des offensives nombreuses, on tente de percer le front adverse. Les Français comme les Allemands le font, c’est Verdun, c’est la Somme, et à chaque fois, c’est une hécatombe : en moins d’une heure, on perd plus de 10.000 hommes... Ce sont des boucheries et quand la France gagne la guerre, elle est exsangue : en fait, elle a perdu la bataille de la démographie, elle est fatiguée, épuisée par cette guerre qui lui a coûté plus d’1,3 million de morts, sans compter les blessés. D’autant que dès le départ, en 1914, sa population est de moitié inférieure à celle de l’Allemagne. C’était la raison qui avait poussé à rallonger le service militaire d’un an : il fallait faire face à la supériorité démographique des Allemands. Un autre moyen par la suite sera l’utilisation de soldats venus des colonies, ce que les Allemands ne feront pas.
Depuis deux ans, on commémore la Première Guerre mondiale. A-t-elle vraiment une place dans notre mémoire collective ?
Tout à fait. Chacun a connu ou a entendu parler d’un ancien combattant. La guerre est présente dans les romans, dans les films. Surtout, tout le monde avait participé à la guerre. Ceux qui étaient à l’arrière y avaient malgré tout pris part par le biais de leur fils, de leur père, de leur mari au front. La guerre était partout présente. Chaque village a un monument aux morts avec une dizaine (ou plus) de morts de la guerre de 14-18. Cette guerre, la “Grande Guerre”, a profondément marqué les gens. Que ce soit en Allemagne ou en France, les anciens combattants sont devenus une force politique très importante. Et cette force politique a été porteuse de la mémoire collective.
Ces commémorations suscitent un fort intérêt. En avez-vous été surpris et ont-elles trouvé le ton juste ?
Nous avons célébré en 1989 le Bicentenaire de la Révolution française, j’étais donc persuadé qu’il y aurait des Français autour des 100 ans de la Première Guerre mondiale. Nos sociétés sont des sociétés où l’on commémore beaucoup. L’événement disparaît rapidement, l’image s’efface, la commémoration joue donc son rôle mais je suis sceptique sur l’authenticité de la mise en scène adoptée quand je vois des Poilus défiler en uniformes de 1915-1916 ou l’utilisation de gadgets mémoriels qui occultent la réalité, la boucherie qu’a été la guerre. Car il est bon que les Français, qu’ils s’intéressent à l’Histoire ou non, sachent ce qu’a vécu cette génération, dont nous sommes les lointains descendants. Il faut comprendre que sans la Première Guerre mondiale, le Seconde n’aurait jamais eu lieu. Se souvenir que le massacre n’a pas fait plier la résistance, mais créé du patriotisme ; des hommes se sont sacrifiés en toute connaissance de cause. Enfin, ce qui frappe en 1914, c’est le choc des impérialismes. Et aussi qu’aucun dirigeant n’a jamais voulu la ‘’Grande Guerre’’. Ils pensaient à des guerres locales mais l’événement leur a échappé. Or aujourd’hui, au Moyen-Orient, toutes les conditions sont aussi réunies pour que ça dérape… C’est pourquoi il faut sans cesse tirer les leçons du passé ».
Diaporama
Jean Giono, baptême du feu à Verdun
La Grande Guerre a nourri les pages de bien des écrivains, qui souvent étaient montés au front. Parmi eux, Jean Giono est une des voix les plus fortes, tant par ses prises de position pacifistes que par ses descriptions saisissantes de l’enfer des tranchées. Son baptême du feu se passe à Verdun durant l’été 1916, à l’occasion d’une attaque contre le fort de Douaumont. Très bien fait, illustré de photos personnelles, l’ouvrage « Lettres de la Grande Guerre, 1915-1919 » qui vient de sortir rassemble sa correspondance avec sa famille, restée à Manosque. On y lira de l’amour et de l’inquiétude, sentiments qui unissent et renforcent un fils et ses parents. Mais aussi, apparaît le quotidien d’un jeune « soldat de 2e classe et sans Croix de guerre », comme Giono se présentera par la suite. Le tout constitue un témoignage émouvant, sincère, qui marque la naissance d’un des plus grands auteurs du XXe siècle.
En décembre 1915, le général français Joseph Joffre met la dernière main à une offensive contre les Allemands sur la Somme. Bien que très décrié pour les pertes qu’il essuie depuis le début de la guerre, le vainqueur de la Marne est parvenu à convaincre les chefs alliés qu’elle sera décisive. Tout à son projet, il refuse d’entendre les alertes qui proviennent du secteur de la Meuse : l’état-major du Kaiser préparerait une attaque d’envergure, pour prendre Verdun. Aussi, l’ancien député Émile Driant qui a quitté l’Assemblée pour commander deux bataillons de chasseurs prévient le gouvernement de l’aveuglement de son chef. De nouveau sans succès… Ainsi débute la bande dessinée « Verdun (avant l’orage) », publiée chez Grand Angle et dont le numéro 4 de « La Provence - Histoire » vous présente les premières planches : dessinée par Marko et Holgado, elle s’appuie sur un scénario signé par le Provençal Jean-Yves Le Naour, un des meilleurs spécialistes français de 14-18. Un album exceptionnel, passionnant pour les plus grands, instructifs pour les plus jeunes.